(…) L’être humain est un tout ; en faire croître seulement une partie crée un déséquilibre. Pour rétablir l’équilibre, il convient de développer ce qui a été négligé. Il faut d’abord lui permettre de percevoir, à travers la conscience de son état physique profond, la possibilité de vivre dans son corps et non hors de lui. Une ouverture de l’être commence à partir d’une sensation intégrale de « soi ». Si cette sensation est partielle ou floue, toutes nos actions le seront. Par contre, la stabilité, le calme intérieur et les nouvelles sensations résultant d’un travail sur soi font découvrir certaines vérités et donnent les moyens de les vivre.
Est-ce à dire que cette approche par la conscience du corps, en partant du mouvement, procure la sagesse sans plus d’efforts sur soi ? Qui oserait le croire ? N’est-il pas déjà capital qu’au lieu de se leurrer en empruntant le chemin du progrès par l’intellect, l’homme discerne combien celui de la connaissance de soi, partant de son être physique, l’oriente, malgré son apparence élémentaire, vers ce quoi il aspire.
(Maurice Martenot, La relaxation active, Le Courrier du Livre, p. 20)