Les pieds, fondations de l’édifice humain

pied équilibre et mouvement - méthode Ehrenfried
Pied, équilibre, mouvement. Atelier collectif de Gymnastique Holistique Ehrenfried animé par Paul Siemen

Lorsque nous voulons construire une maison solide, il nous faut poser des fondations impeccables : alors elle restera longtemps en bon état. Mais si à la base une seule pierre est mal posée, le mur qui s’élève au-dessus sera bientôt lézardé, et les dégâts en seront visibles jusqu’au toit.
Nous avons déjà rappelé que les fondations de l’édifice humain étaient les pieds et que l’on en voyait très rarement d’impeccables. Cet édifice dévie d’ailleurs très souvent de la verticale ou même ne l’atteind pas dans sa croissance ; c’est pourtant cette position qui permet l’usage le plus rationnel de la machine humaine.

Lily Ehrenfried – De l’éducation du corps à l’équilibre de l’esprit – Aubier, 1977 – page 64

À partir des pieds, notre ancrage à la terre, toute notre verticalité se construit ! ils méritent donc mieux que de rester coincés dans les chaussures. Ce petit ouvrage de Gill Amsallem, complément à la pratique du QiGong ou de la GHE vous donnera quelques pistes pratiques pour mieux les aimer. Marcher pieds nus – Hachette, 2019.

FORME ET FONCTION

Que l’on rende à chaque partie du corps la possibilité d’exercer normalement sa fonction, l’on verra se modifier sa forme – et cela, dans la plupart des cas, sans « exercices spéciaux ». Il est par contre inefficace, donc inutile, de vouloir « redresser un dos » ou « guérir des pieds plats » en abandonnant le reste à son sort : ni les procédés actifs, ni passifs ne peuvent obtenir de résultats durables.

Lily Ehrenfried, De l’éducation du corps à l’équilibre de l’esprit, Aubier 1977, p. 85

RÉTABLIR L’ÉQUILIBRE EN PARTANT DU CORPS

(…) L’être humain est un tout ; en faire croître seulement une partie crée un déséquilibre. Pour rétablir l’équilibre, il convient de développer ce qui a été négligé. Il faut d’abord lui permettre de percevoir, à travers la conscience de son état physique profond, la possibilité de vivre dans son corps et non hors de lui. Une ouverture de l’être commence à partir d’une sensation intégrale de « soi ». Si cette sensation est partielle ou floue, toutes nos actions le seront. Par contre, la stabilité, le calme intérieur et les nouvelles sensations résultant d’un travail sur soi font découvrir certaines vérités et donnent les moyens de les vivre.

Est-ce à dire que cette approche par la conscience du corps, en partant du mouvement, procure la sagesse sans plus d’efforts sur soi ? Qui oserait le croire ? N’est-il pas déjà capital qu’au lieu de se leurrer en empruntant le chemin du progrès par l’intellect, l’homme discerne combien celui de la connaissance de soi, partant de son être physique, l’oriente, malgré son apparence élémentaire, vers ce quoi il aspire.

(Maurice Martenot, La relaxation active, Le Courrier du Livre, p. 20)

ÉDUCATION SOMATIQUE

En éducation somatique, la personne est abordée dans sa globalité. Partant du principe que les diverses dimensions de l’être humain, corporelle, mentale et émotive, sont interdépendantes, l’éducation somatique propose, par le mouvement, des expérimentations qui sollicitent ensemble les aspects sensoriel, moteur, cognitif et affectif de la personne tout en la mettant en relation avec son environnement.

Regroupement pour l’éducation somatique